Bégaiement : une élève orthophoniste au Self-help Paris !

Parler sur paris en groupe du bégaiement en toute liberté

Bégaiement : une élève orthophoniste au Self-help Paris !

6 décembre 2013 groupe bégaiement 0

Begaiement : Laura, étudiante en 3ème année à l’institut d’orthophonie de Lyon a participé en novembre, à une réunion du Self-help Paris begaiement, groupe d’entraide,  son article :

Je suis allée au self-help avec aucune autre intention que celle de découvrir un

 Je suis allée au self-help de Paris avec aucune autre intention que celle de découvrir un monde qui m’était encore inconnu. Les groupes de self-help sont tellement entourés de mystère… Lorsque l’on n’est pas une personne qui bégaie, on ne peut pas accéder à ces réunions si facilement. J’avais déjà été refusée à un autre groupe et cela avait attisé ma curiosité. On dit bien souvent que ce qui est interdit n’en est que plus attrayant.  

J’ai tout d’abord voulu savoir si j‘étais la bienvenue au self-help Paris, car mon statut d’extérieure au groupe aurait pu en perturber la dynamique et en embarrasser quelques-uns. Malgré mes bonnes intentions, j’avais peur que les personnes présentes se retrouvent indisposées par ma présence. Allaient-elles penser que je me positionnerais comme juge en faisant intrusion dans le groupe qui était le leur ? C’est donc avec quelques appréhensions que je me suis rendue à la maison des associations de Paris, tout en étant impatiente d’enfin pénétrer dans ce monde associatif…

14 personnes bègues présentent ce soir là ! Deux ou trois heures sont passées, à se présenter les uns les autres, à discuter du colloque qui se prépare pour avril, à débattre sur la difficulté de passer un entretien d’embauche lorsque l’on présente un bégaiement… A la fin de tout cela, je me suis rendu compte que la plus gênée d’entre tous était bien moi, à tel point que je n’osais pas souvent prendre la parole spontanément. La première pensée qui m’est alors venue fut: « c’est drôle, c’est le monde à l’envers ! »

Le self-help semble agir comme une bulle, un monde souterrain régi par d’autres règles. Chacun y a sa place. Ici, les personnes qui ne sont pas forcément à l’aise pour parler en public peuvent s’ouvrir aux autres librement. Je sais désormais que, lorsque j’exercerai comme orthophoniste, s’il m’arrive de recevoir des patients qui présentent un bégaiement, je ne pourrai que les encourager à venir participer à ces groupes.