Le bégaiement est autorisé au Self help Paris

Parler en groupe du bégaiement et en toute liberté sur Paris

Le bégaiement est autorisé au Self help Paris

28 juin 2011 Alain Paute 0

J’ai connu le self help de Paris par le forum « parole de bègue » d’Alexandre. Après un contact par mail avec Alain Paute, le responsable du self help Paris bégaiement, je me suis rendu à ma première réunion. J’y suis allé avec l’envie d’échanger sur les techniques thérapeutiques avec d’autres personnes bègues mais aussi pour partager mon histoire.

 Un an auparavant ma première réunion avec le self help, j’ai fais un stage d’une semaine avec des orthophonistes et j’ai compris que le groupe était fondamental dans la prise en charge de mon bégaiement. C’est une étape très importante car il permet de dédramatiser, de s’entraider, d’être plus fort…Les histoires des uns des autres peuvent résonner tellement fort que l’énergie émanant d’un groupe est vraiment une chance. Je suis donc venu à ma première réunion de self help avec cette énergie.

J’ai particulièrement apprécié l’accueil.  Je me suis présenté et j’ai écouté les autres se présenter. Tout de suite, j’ai constaté que chacun été a des niveaux très différents dans la prise en charge de son bégaiement.  L’ambiance est détendue, les discussions se créent au fil de l’eau. Les plus à l’aise et les moins bégayant participant plus parfois, je pense que certains doivent se sentir frustrés. Je pense en particulier aux nouveaux participants qui sont venus participer au cours de l’année…parfois à une réunion, parfois à deux mais guère plus. Il n’est pas facile de prendre sa place avec une parole bégayée dans un groupe déjà constitué.

Au fil des réunions, j’ai constaté que les nouveaux participants venaient avec pratiquement la même (grosse) attente : « que faire pour ne plus bégayer ? ».  Les nouveaux participants avaient aussi souvent la particularité de ne pas être en thérapie. Face à cette question, je pense que le groupe de self help n’oriente pas assez la personne bègue vers les thérapies possibles. Je pense qu’il est du devoir du self help d’orienter plus efficacement les personnes bègues.

Selon moi le groupe de self help est un lieu d’échanges sur les thérapies du bégaiement.  Durant cette année, nous avons échangé là dessus mais pas assez car dans le groupe, au final, peu de personnes  bègues sont en thérapies ou ont eu envie d’en parler.

Le gros point fort du self help est que chacun peut s’exprimer dans un cadre sécurisé comme il le souhaite. Certains bègues ont pu déposer des choses douloureuses et c’est vraiment une chance d’avoir un cadre comme celui-ci. Pourtant toute bonne chose a ses dérives et ses limites : certains bègues ont besoin de s’exprimer énormément et prennent trop de temps de parole et donc frustre d’autres personnes bègues. Il faut vraiment porter une attention particulière à cela.