Où en est-on avec le bégaiement

De Groupe Bégaiement Selfhelp
Révision datée du 27 octobre 2021 à 21:08 par imported>Cyril (→‎Agir)
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Selon l’Association Parole Bégaiement, environ 1% de la population est concernée par un bégaiement, soit plus de 600 000 personnes en France. Mais alors quel accompagnement leur propose-t-on aujourd’hui ? La communauté bègue rapporte que le fait de bégayer peut engendrer une importante détresse psychique et avoir des conséquences sur la santé mentale des personnes concernées. Pour autant aujourd’hui en France la prise en charge prédominante reste le suivi orthophonique et le bégaiement est considéré comme un trouble neurodéveloppemental. Plus exactement, dans la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association Américaine de Psychiatrie (le DSM-5), il est classé comme un trouble de la fluidité verbale apparaissant durant l’enfance ou débutant à l’âge adulte.

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Chaque individu a été confronté un jour à des accidents de parole  et notamment les enfants en phase d’apprentissage de la parole, il s’agit en général d’une période de transition sans conséquence majeure par la suite. Cependant chez certaines personnes le bégaiement s’installe et peut engendrer un sentiment de honte, de culpabilité et de dévalorisation qui est associé au sentiment d'être incompris. Il est recommandé de consulter sans attendre. De plus en plus d’orthophonistes sont aujourd’hui formés au bégaiement.
Plus la prise en charge est rapide, meilleur est le résultat. La plupart du temps le bégaiement peut disparaître spontanément chez le jeune enfant.

Le rôle de l’orthophoniste spécialisé en bégaiement

Le choix d’un orthophoniste spécialisé dans le bégaiement peut s’avérer délicat, notamment par rapport à la concentration des professionnels dans certains territoires, aux détriments des autres.
Le site est de l'association parole bégaiement est un bon indicateur pour trouver des thérapeutes formés au bégaiement.
Une méfiance particulière doit être apportée sur les approches uniquement orientées sur les symptômes qui ont davantage tendance à considérer le bégaiement comme une difficulté de fonctionnement des organes, ou encore à considérer la timidité d'une façon réductrice comme la cause du bégaiement. Ces procédés sont susceptibles de vous mener à une impasse. Un bon thérapeute ne portera jamais de jugement et choisira une thérapie plus axée sur votre histoire personnelle. Avec le bon accompagnement, vous apprendrez à vous connaître et ainsi créer les changements nécessaires.

le bégaiement chez l’adulte

Pour comprendre les attentes d'un adulte bègue et l'importante nuance entre renoncement et idéalisation

N.D.R. le bégaiement n’est pas un problème à résoudre mais une réalité à vivre ..

Les émotions

N.D.R.
les émotivités de l’enfance persistent et restent présentes dans la vie adulte et dans la vie de la vieillesse.
quand une personne vit un événement stressant ..

Travail de groupe en TCC (Thérapie Cognitive et comportementale)

N.D.R.
ne pas vivre en cercle fermé ..
stages en groupes, autour de jeux de rôles notamment ..

L'hérédité et la plasticité cérébrale

A ce jour nous ne pouvons pas affirmer précisément si le cerveau d'une personne bègue diffère de celui d'une personne qui ne présente pas le même trouble.

L'imagerie médicale apporte des indices d'une suractivité cérébrale localisé suggérant un processus de compensation de l'influx nerveux chez les personnes bègues lorsqu'elles prennent la parole devant quelqu’un d’autre : « l’esprit s’emballe ». Toutefois ce sujet d'étude scientifique est bien trop complexe et vaste, et ne répond globalement pas à l'attente d'une personne bègue en détresse.

Il semblerait que l'hérédité jouent un rôle important, les personnes qui bégaient ont plus souvent des parents avec des antécédents de bégaiement. Le bégaiement se révèle la plupart du temps dans l'enfance à la survenue d'un évènement déclencheur de nature traumatique, bien que cela ne soit pas clairement établi.

Cependant du point du vue de la physiologie, une simple modification des comportements que l'on croyait immuables s'inversent par la plasticité cérébrale c’est-à-dire par le mécanisme auquel le cerveau peut « faire » et « défaire » les connexions nerveuses qui le traversent. Ces connexions nerveuses se renforcent selon nos expériences par le fait que les structures cérébrales sont continuellements sollicitée par les mécanismes d'apprentissage inhérent à son environnement familial, éducatif, sociétal et enfin professionnel.

C'est particulièrement le cas à l'enfance où les capacités d’adaptations sont les plus importantes, si bien que chaque découverte est une nouvelle expérience. C'est notamment à ces âges-là  où la question du bégaiement est plus facile à résoudre.

Le déterminisme génétique

Ces dernières années, des recherches en biologie ont montré que l'environnement, auquel un individu est exposé, va influencer l'expression ou non de certains gènes. Des facteurs environnementaux comme l'alimentation, les substances chimiques tels que les perturbateurs endocriniens, les pesticides, ou plus globalement le cadre de vie défini par l’éco-anxiété en seraient des motifs déclencheurs.<ref>https://www.letemps.ch/sciences/epigenetique-lenvironnement-influence-genes</ref>
La distinction entre l'inné et l'acquis a-t-elle encore un sens. Le déterminisme génétique ne semble pas absolue. Le choix de nos actions ont autant d'impact dans nos vies que l'hérédité génétique semble nous dicter. Ces observations nous ouvrent des perspectives notamment quant à l’amélioration de notre bégaiement au-delà de cette apparente difficulté.

Notes et références