Bégaiement, à la découverte !
L’hiver n’ayant pas encore fait son entrée officielle, une douceur automnale persiste dans la capitale. Afin d’élargir mes activités de loisirs, j’ai décidé de me rendre à une réunion amicale à Paris,
Il s’agit d’un groupe de personnes bègues, une association, comme moi, désireuses de partager leur expérience.
Ce soir, je suis contente, j’ai terminé ma journée de travail et je vais faire connaissance avec de nouveaux amis. Je suis agréablement surprise de l’accueil chaleureux qui m’est offert et j’ai l’impression que tout le monde me connait., le bégaiement est oublié alors.
Au cours de la première réunion, j’essaie de ne pas trop bégayer, mais mon émotion me freine un peu ; alors je sors le grand jeu !
Je me présente sous forme de fiche signalétique et me voilà partie ! Tiens… je ne bégaie plus… serait-ce déjà les prémices d’une amélioration ?
Je parle de moi, de mon travail, de mes centres d’intérêts, de mes cours de violon à l’école de musique, de mes vacances dans mon île préférée, de mes débuts en bégaiement, des difficultés d’expression orale que j’ai eues à surmonter aussi bien dans le cadre de mon travail que dans ma vie quotidienne ainsi que les formes de thérapie que j’ai eues, soit chez l’orthophoniste, soit au cours de théâtre amateur, là, comme par enchantement, mon bégaiement avait momentanément disparu, après de longues répétitions.
A chaque nouvel arrivant, chacun doit se présenter, c’est un exercice auquel nous devons nous soumettre et je pense qu’il est difficile de le faire en présence de personnes non bègues.
Personnellement, je pense que, pour un bègue, la difficulté n’est pas de parler, mais d’anticiper la réaction de l’auditoire composé essentiellement de personnes non bègues, de les convaincre de notre crédibilité et de leur montrer notre assurance ; car nous les bègues, nous développons de meilleures facultés d’adaptation, étant donné que notre expression orale reste fragile.
Enfin, un d’entre nous doit animer chaque réunion avec des thèmes variés, sur un sujet qui le passionne (musique, voyages, peinture, sport, etc.…).
Pour ma part, j’ai apporté mon violon, j’ai donné quelques explications techniques, j’ai parlé de mes cours à l’école de musique, j’ai joué un petit morceau de ma partition puis j’ai passé mon violon aux autres participants.
Je suis à chaque fois satisfaite de participer à ces réunions du Self-help de Paris car je peux parler librement sans la crainte de me faire couper la parole par un non bègue et j’espère faire partager mes connaissances aux autres co-équipiers lors des prochaines réunions.
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