Le bégaiement expliqué à ma classe, le Dépliant
Dans cet article, Sarah Hervé raconte l’histoire du dépliant « le bégaiement expliqué à ma classe » sur lequel le groupe du Self-help Paris bégaiement a pu échanger lors de sa réunion du 24 mars 2021. Je n’ai eu que des bons retours !
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Ce dépliant est né de vingt ans de pratique orthophonique auprès d’enfants qui bégaient. Souvent, je propose à mes patients, à partir de 7-8 ans, de parler du bégaiement à leur classe, sous la forme d’un exposé.
Cela leur permet de devenir experts de leur bégaiement, d’informer les autres à propos de ce trouble, de se désensibiliser en quelque sorte, d’expliquer ce que peut ressentir celui qui bégaie, de lutter contre le harcèlement et les moqueries en proposant des attitudes alternatives. En effet, à partir du moment où on leur explique ce qu’est le bégaiement, et surtout comment ils peuvent aider celui qui bégaie, les autres élèves se sentent « investis d’une mission » et se montrent bienveillants. Il est très rare que les moqueries perdurent après cette intervention.
Voyant que cet exposé présentait souvent la même trame, j’ai eu envie d’en faire un dépliant que les enfants pourraient distribuer à leurs copains, à leurs enseignants, afin de les informer et d’ouvrir le dialogue à propos du bégaiement. L’objectif de ce dépliant était donc le même que celui de l’exposé, mais à plus grande échelle.
J’ai la chance d’avoir une sœur formidable, Séverine Hervé, qui est également infographiste et qui a tout de suite accepté de mettre en forme ce contenu. C’est ainsi que cette plaquette est née.
Elle peut donc être imprimée et distribuée, utilisée lors d’exposés, accompagnée éventuellement du pdf à projeter en classe.
Depuis qu’elle a commencé à être diffusée, je réalise qu’elle peut avoir bien d’autres utilisations : informer les parents d’enfants de tous âges sur ce qui provoque et entretient le bégaiement (par la métaphore de la plante en page 2), former les étudiants ou orthophonistes, informer les enseignants, être projetée lors d’interventions auprès des enseignants ou par des associations de préventions.
Elle est allée en Belgique, en Martinique, au Togo, au Sénégal, jusqu’en salle des profs en Nouvelle-Calédonie et dans le journal d’un collège ! Une jeune fille qui l’avait donnée à sa prof a découvert à cette occasion que sa prof avait elle-même bégayé, et le dialogue a pu s’ouvrir.
Je souhaite sincèrement qu’elle continue de voyager et d’informer, pour toujours plus de tolérance et de communication autour du bégaiement.
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